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Karma School

9 avril 2018

Comment j'ai instauré la méditation à l'école maternelle et primaire?

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Bonjour à tous,

Il y a quelques temps, je vous avais promis de vous raconter comment nous avons pu instaurer la méditation à l'école (maternelle et primaire, 2,5 ans à 13 ans).

Ce projet a vu le jour en 2012 lorsque je me suis présentée comme candidate pour assurer la direction d'une école bruxelloise. Notre rêve (à mon mari et moi-même) a toujours été d'instaurer la méditation dans une école.
En tant qu'institutrice, je faisais déjà des ateliers "yoga" dans ma classe mais cela s'arrêtait à mes élèves et durant le temps qu'ils restaient avec moi.

Lorsque j'ai fini mes formations pour devenir directrice d'école, mon cher et tendre et moi avons monté un dossier sur les bienfaits de la méditation et de la relaxation à l'école. C'était très délicat car il fallait rester neutre (la neutralité est la valeur principale prônée par les écoles communales).
Notre dossier sous le bras, je me suis donc présentée à l'examen. J'avais préparé un dossier personnel en expliquant brièvement mes projets pour "mon école idéale", dont la méditation/relaxation et leurs bienfaits.

Les membres du jury m'ont interrogée à ce sujet en toute fin d'entretien. J'ai bien senti que cela avait attiré leur curiosité mais j'avais également la crainte de passer pour une douce illuminée, étant donné que leurs questions précédentes étaient vraiment très "terre-à-terre" et d'ordre administratif.
D'un autre côté, je ne m'attendais pas vraiment à être prise en tant que directrice, du moins pour cette fois, car j'étais enceinte de trois mois. J'ai dit au jury que j'allais bien mais que je ne pouvais pas prévoir mon "état" à la rentrée scolaire, trois mois plus tard...  Ce qui a fait que je me suis vraiment présentée dans un état d'esprit sans attente et donc j'étais plus à l'aise.

Contre toutes attentes, j'ai reçu un coup de téléphone quelques jours plus tard m'annonçant que j'étais prise et que j'allais assurer la direction de l'école pour laquelle je m'étais présentée... Un petit coup de stress quand même! 

Bref, en septembre 2012, j'ai donc pris mes fonctions en étant enceinte de six mois. Je vous assure qu'un mois de septembre (rentrée des classes) en tant que directrice, c'est du sport!  Heureusement, j'ai un mari en or qui m'a énormément soutenue et qui m'aidait à structurer mes pensées et à déstresser lorsque ma journée était finie car il y a tellement d'informations à emmagasiner que si je n'avais pas un bloc notes sous la main, je n'arrivais pas à dormir (vive la to do list!!!).

J'ai donc fait connaissance avec le métier, mon équipe, j'ai analysé la personnalité de chacun et me suis demandée comment je pouvais introduire le projet parmi eux et surtout comment il allait être perçu.
En fait, j'ai énormément de chance, les membres de mon équipe sont formidables, super ouverts et s'intéressent aux techniques de bien-être. C'était donc "facile". Je leur ai simplement donné le dossier que j'avais préparé et je leur ai demandé de le lire pendant mon congé de maternité. En parallèle, j'avais acheté pour l'école quelques petits livres de yoga pour les enfants.

A mon retour de congé maternité en mars 2013, j'ai demandé à mon équipe ce qu'ils pensaient du projet et ils étaient presque tous motivés. Maintenant il fallait mettre les choses en place...
La fin d'année arrivant à grands pas, j'ai demandé à mon professeur d'éducation physique (primaire) et à mon professeur de psychomotricité (maternelle) de se documenter sur le sujet pour l'année scolaire prochaine.

Septembre 2013 est arrivé, ma deuxième année en temps que directrice d'école et pas la moindre. Pas mal d'obstacles, quelques élèves à problèmes à qui il fallait consacrer beaucoup de temps, une pression hiérarchique, de l'administratif encore et encore, mon année test... je vous passe les détails.
Encore une fois, heureusement qu'Ignorant errant KST était là. Pour s'occuper de notre merveilleuse petite fille en journée et ainsi me permettre de m'occuper sans m'inquiéter de mon école et me soutenant, m'écoutant et empêchant ma santé mentale de sombrer en soirée et de pouvoir ainsi passer du temps avec ma fille adorée. J'ai vraiment énormément de chance de l'avoir à mes côtés au quotidien, c'est un roc, mon pilier, mon mari, mon ami, mon frère et un papa extraordinaire.  
J'ai aussi la chance d'avoir une équipe magnifique, bref, je suis bien entourée.

Entre temps, mes professeurs de sport commençaient à tester quelques exercices à la fin de leurs cours et on pouvait observer que les élèves étaient réceptifs aux exercices de relaxation, ce qui était déjà une bonne chose. Nous avons donc instauré une heure de relaxation/méditation par semaine en plus des exercices de fin de cours. Les enfants de maternelle et primaire assistaient donc à des séances 3 fois par semaine.
Durant l'été 2014, nous avons repris contact avec le centre bouddhiste Samye Dzong de Bruxelles pour leur parler du projet.

Septembre 2014... L'année où tout s'est enchaîné. Mon mari et moi-même avons invité Eric Dezert (un des responsables du centre Samye Dzong à Bruxelles) lors d'une réunion avec mes enseignants à l'école afin qu'il puisse expliquer ce qu'est la méditation, ce qu'elle n'est pas et quels sont ses bienfaits.
Cela s'est très bien passé, c'était une première approche avec le sujet "pur", mes enseignants étaient réceptifs et certains ont posé des questions très judicieuses.
Eric Dezert a vraiment été très clair et très précis et son discours était compréhensible pour les plus novices donc, c'était parfait.
Une autre directrice accompagnée d'une de ses enseignantes était également présente car elle avait entendu parler du projet et m'avait demandé si elle pouvait assister à cette réunion.
C'était vraiment très constructif! Nous avions également décidé de commencer les cours avec le support "Calme et attentif comme une grenouille" d'Eline Snel pendant les cours de psychomotricité (maternelles) et d'éducation physique (primaire).

Nous avons ensuite pris contact avec Lama Rinchen Palmo (Lama nouvellement résidente au centre Samye Dzong) qui venait de s'installer à Bruxelles (tout se mettait en place) pour lui demander si elle pouvait enseigner la méditation à mes enseignants, du moins ceux qui savaient se libérer le mercredi après-midi pendant quelques cours et qui avaient envie de participer à des sessions. 

Il est important de noter que la méditation (la vraie, pas le tout et n'importe quoi BoboNewAge qu'on nous vend à l'heure actuelle) doit être enseignée car la posture est TRES importante. Le fait de se coucher et d'imaginer ceci ou cela, c'est plutôt de la sophrologie et de la relaxation et c'est très important également.

Nous sommes donc partis pour 6 sessions d'apprentissage de la bonne posture de méditation.C'était vraiment une expérience très riche car elle rassemblait des personnes d'origines différentes, de cultes différents pour un même but: le bien-être des enfants.
En parallèle, l'école a offert quelques cours de yoga à mes professeurs de psychomotricité et d'éducation physique au même centre pour leur "formation personnelle".

Et après tous ces périples, ces formations, ces instructions, nos élèves bénéficient donc TOUS d'une période (50 minutes) par semaine de méditation/relaxation, de périodes ponctuelles de 10 minutes et mes institutrices maternelles commencent toutes leur journée par la minute de méditation pour les touts-petits (3 ans) et par plusieurs minutes pour les plus grands (4 > 6 ans).
Certains titulaires de classes des primaires commencent également à faire quelques exercices en classe mais cela doit encore être creusé.
Des journalistes aussi nous ont contactés! Tout d'abord, le journal de la commune dans laquelle je travaille a fait un petit article. Suite à cet article, un journal régional (La Capitale), nous a également demandés de venir une matinée pour une interview et pour assister à un cours.
Mon professeur d'éducation physique a également fait un sondage auprès des élèves de primaire pour avoir leur ressenti et 70% des enfants disent déjà ressentir les bienfaits et appliquer les techniques apprises en d'autres circonstances (à la maison, lors d'un examen pour se calmer, lors d'une dispute...).

Petit à petit, d'autres écoles me contactent pour me poser des questions et se mettre en rapport avec nous pour le projet. Notamment, l'école secondaire qui est là plus proche de mon école. Cela ferait une belle continuité!

Le projet est devenu officiel également, dans mon tableau de répartition d'heures du Pouvoir organisateur, j'ai eu la surprise de voir des heures pour mon projet "RELAXATION"... Ils ont encore du mal avec le mot "MEDITATION" mais ça viendra!

En tout cas, je tiens à remercier toutes les personnes qui m'entourent et qui croient en moi à commencer par l'homme qui partage ma vie, qui est mon moteur (même quand je tombe en panne, il est là pour deux), Lama Rinchen Palmo qui est notre plus merveilleuse rencontre de cette année, Eric Dezert qui croit toujours en nous, ma super team de choc qui accueille toujours mes projets avec joie, même les plus fous et tous les amis qui nous ont soutenus pour ce projet!

A bientôt pour la suite des aventures!

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7 janvier 2018

Neurosciences: 10 techniques simples pour faciliter l'apprentissage des enfants et leur bonheur

enfant heureux

Ce matin, en me baladant sur les réseaux sociaux, je tombe sur un article très intéressant qui relate en bien plus détaillé ce que je vous ai déjà écrit dans les billets précédents et qui l'agrémente d'encore plus de détails et d'astuces pour aider nos enfants à évoluer de façon positive et pour nous accompagner dans notre rôle de parent/enseignant bienveillant. Cet article vient du site "Cultivons l'optimisme". Ils partagent quotidiennement des articles très bien faits, faciles à lire et accessibles à tous sur leur page Facebook. Si vous n'êtes pas encore abonné, je vous y encourage vivement.

Voir l'article ici.

Je vous fais néanmoins un copié-collé car cela rejoint exactement ce que j'ai écrit ces 2 derniers jours et cela fait une belle continuité avec ce que je pense profondément pour le bien des enfants et cela résume ce que je tente de mettre en place dans mon école. De plus, cet article a été inspiré de Catherine Gueguen, pédiatre de grande renommée qui a été formée à l'haptonomie et à la communication non-violente (CNV). Elle a également écrit deux ouvrages, accessibles à tous. Si vous vous intéressez à la parentalité positive (et à la pédagogie positive), je vous invite à les découvrir.

Neurosciences: 10 techniques simples pour faciliter l'apprentissage des enfants et leur bonheur

Comment aider un enfant à apprendre ? Catherine Gueguen a une idée très précise du sujet grâce à ses connaissances dans le domaine des neurosciences affectives. Cette idée pourrait changer la vie de nombreux parents et enseignants.

Je vous invite à découvrir 10 techniques simples à mettre en place dès maintenant.

Prérequis

Les ennemis du cerveau 

  • Le stress et la peur

Le stress est l’ennemi numéro 1 du cerveau. Il altère l’hippocampe lieu de la mémoire et de l’apprentissage. En cas de stress, le cortisol sécrété dans le cerveau active l’amygdale, siège de la peur. L’enfant n’est plus capable d’écouter et d’apprendre. Si les situations stressantes perdurent, les neurones de l’hippocampe se multiplient moins et peuvent même se détruire. Il a été prouvé également que la maltraitance verbale et physique diminuait le volume de l’hippocampe.

Les amis du cerveau : 

  • Le soutien, les encouragements 

Soutenir, encourager augmente et développe le volume de l’hippocampe. Cela booste donc la mémorisation et l’apprentissage.

  • L’écoute, l’empathie, la bienveillance

Quand les enseignants sont empathiques et chaleureux, il y a sécrétion d’ocytocine qui est a l’origine de l’apparition de trois autres molécules : la dopamine, les endorphines et la sérotonine. Elles ont pour effet d’apaiser les enfants tout en les rendant plus attentifs, créatifs, motivés et heureux d’apprendre.
En effet, l’ocytocine favorise l’empathie et augmente le bien-être. La dopamine stimule la motivation, la créativité et le bien-être. Les endorphines contribuent au bien-être. La sérotonine stabilise l’humeur.
La bienveillance s’exprime : par une intention, par une attitude (regards, gestes, sourires, postures), par des mots (pas de critique), … chaque détail compte. Les enfants observent les signes verbaux et non-verbaux. Donc…renforçons nos intentions et pensées positives.

  • Le jeu

Ce qui donne de la joie à l’enfant est bon pour son développement cérébral : jouer, rire, s’amuser, grimper, courir sont indispensables et font maturer le cerveau. Une molécule appelée le BDNF est sécrétée et assure le bon développement du cerveau intellectuel et affectif. Cette molécule intervient dans la prolifération, la survie, la différenciation des neurones et leurs connexions.

A l’inverse, le stress diminue le BDNF cérébral.

  • La curiosité

Du point de vue neurologique, l’imagerie par résonance magnétique a révélé que l’activité du mésencéphale et du noyau accumbens était renforcée pendant des états de haute curiosité.

Plus important encore, le mésencéphale et l’hippocampe semblent dialoguer plus vivement.

Le mésencéphale régit des fonctions élémentaires comme l’attention tandis que le noyau accumbens joue un rôle important dans le système de récompense, le rire, le plaisir.

L’hippocampe joue un rôle central dans la mémoire. Bref, la curiosité rend heureux et facilite l’apprentissage.

Les techniques positives

  • La respiration (et la méditation pleine conscience) :

Et si on apprenait à respirer à l’école ? La respiration est un moyen d’évacuer le stress et de revenir dans l’instant présent. Au delà de la respiration, l’apprentissage de la méditation est un véritable cadeau pour l’avenir des enfants. Mes trois livres références sur le sujet sont : « Calme et attentif comme une grenouille » , « Un coeur tranquille et sage » et « Tout est là juste là« .

  • Le jeu sous toutes ses formes : le jeu apporte de la joie et stimule les interactions/manipulations. Le cerveau adore cela ! Donc trouvons des prétextes pour transformer les exercices en jeux et profitons-en pour prôner le jeu collaboratif. Le choix des supports d’apprentissage est aussi important par rapport à l’ancrage positif.

Exemple : utiliser des Lego pour apprendre les mathématiques.

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  • Les devinettes : les devinettes et autres énigmes attisent la curiosité. Celle-ci facilite l’apprentissage et rend heureux comme évoqué plus haut. Utile et agréable !
  • Les mandalas : ils permettent, au choix : de se concentrer ou de s’apaiser. Voici un exemple.

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  • La verbalisation des émotions : aider les enfants à verbaliser leurs émotions afin qu’ils les accueillent et apprennent à les gérer. Cette stratégie renforce également l’estime de soi et la capacité à prendre des décisions. De plus, cette verbalisation facilitera l’intelligence sociale via l’empathie. Voici des outils pour exprimer les émotions. Notez que la lecture est également un fabuleux simulateur d’émotions.

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  • Les encouragements : il existe une manière idéale pour encourager : remarquer en décrivant ce que vous vous voulez que l’enfant reproduise plus tard et en exprimant à la première personne ce que vous ressentez. Ainsi, il n’y a pas de jugement de valeur et l’enfant repasse le film de ce qu’il a fait pour mieux le mémoriser. Isabelle Filliozat nous l’explique ainsi :
    « Pour renforcer positivement le comportement de l’enfant, il est important qu’il se souvienne de ce qu’il a fait et donc que quelqu’un le remarque verbalement avec une description. Ainsi, pour que l’enfant revoit mentalement l’action, il suffit de décrire ce que l’on voit. Cette marque d’attention va déclencher de la joie chez l’enfant. Cette joie déclenche la synthèse de protéines qui vont renforcer la gaine de myéline des neurones impliqués dans cette action et coder le passage de l’influx nerveux qui a permis cette action. L’enfant va donc plus facilement réitérer l’action réussie. »Lire : Pourquoi vous ne devriez plus dire « c’est bien » à votre enfant.
  • La gratitude : un exercice de gratitude à la fin de la journée est un moyen de se focaliser sur les meilleurs aspects de l’expérience et cela incite à plus de pleine conscience, et donc de bonheur. Vous pouvez même en faire une activité artistique avec cette idée de jardin de sagesse.

Activité _ Le jardin de sagesse (et de bonheur)

  • L’altruisme : l’altruisme rend heureux. Multipliez les actes altruistes au sein de la famille ou de la classe. Ces actes peuvent aussi être dirigés vers l’extérieur : aider les enfants malades, échanger avec des écoles dans des zones défavorisées, collecter de bouchons, protéger la planète, etc.

Pour aborder la notion d’altruisme, vous pouvez leur raconter cette histoire :

les trois grains de riz 2

Et pour des idées d’actions : « aider les autres » d’Anne-Marie Thomazeau

aider les autres

  • le mouvement : bouger facilite l’apprentissage. Et si vous pouvez bouger dans un environnement naturel, c’est encore mieux.
  • Les images et les schéma : le cerveau préfère les images au texte. Utilisez des schémas (et des mindmaps) !
  • La communication non-violente :

La communication non-violente permet aux enfant d’exprimer leurs émotions, de connaitre leurs besoins et de répondre pacifiquement et efficacement aux actes de violence. Elle confère une grande confiance en soi.

La phrase de base de la communication non-violente est :

« Quand je vois/j’entends [cette situation], je me sens [émotion ressentie] car j’ai besoin de [expression du besoin]. Je demande donc [requête pour satisfaire le besoin]»

  • Les histoires et la lecture :

La lecture et le fait de raconter des histoires permet aux enfants de développer leur empathie, leur vocabulaire, leur créativité, leur concentration, leur intelligence émotionnelle… Bref, appuyez-vous sur les histoires et invitez les enfants « à jouer le jeu » dans votre cabane magique . Ils vont adorer.

Les techniques négatives :

  • les comparaisons, les notes, la compétition
  • les menaces
  • les cris
  • les punitions
  • les récompenses
  • les ordres

Source des explications neuroscientifiques : « Vivre heureux avec son enfant » de Catherine Gueguen

Je vous souhaite un bon dimande et de très bonnes lectures!

6 janvier 2018

Le stress: ce pervers toxique

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Pourquoi parler de l'importance de la méditation sans parler du stress et de son rôle toxique sur notre organisme mais d'autant plus sur l'organisme des jeunes enfants.

Encore une fois, nombreuses études prouvent que la secrétion de cortisol (hormone provoquée par le stress) dans le cerveau engendre des maladies, des troubles psychologiques et tant d'autres problèmes pour la santé aussi bien mentale que physique. Et à l'heure actuelle où nous subissons pression, où nous sommes parfois soumis à la compétition, au "toujours plus, mieux et plus vite", comment ne pas engendrer du stress, surtout si nous nous trouvons dans un environnement urbain et bruyant.

Les adultes que nous sommes avons les capacités (même si c'est loin d'être facile) de pouvoir identifier ce stress quand il apparaît et de pouvoir appliquer des techniques de méditation et relaxation pour nous apaiser, nous pouvons essayer également de prendre du recul face aux situations stressantes, relativiser et tenter de trouver des solutions pour résoudre nos problèmes. C'est souvent très difficiles pour nous de le faire. Il faut savoir que les enfants, ne le peuvent pas encore, d'où l'importance de leur apporter soutien, bienveillance et empathie lors de situation qui les mettent en état de stress.

Lors de situation qui génèrent de l'angoisse chez l'enfant, le cortisol engendre des dégâts au cerveau et détruit des neurones primordiaux pour le bon fonctionnement des structures cérébrales. Ainsi, un enfant exposé régulièrement au stress peut alors développer des troubles de l'attention, des troubles de la mémoire, des troubles du comportement ainsi que des troubles d'apprentissage.

Ce stress peut se manifester sous différentes formes: cris des parents/fratrie/enseignants, disputes et ambiance tendue, jugements, humiliations... Ces situations, déjà pour l'adulte sont très difficiles à vivre et à supporter au quotidien alors imaginez pour l'enfant qui a tout à apprendre et qui n'est pas encore capable d'auto-réguler ses émotions et qui a tout à apprendre de la vie.

Comment contrer le stress?

- En étant bienveillant et attentif quand un problème surgit chez l'enfant. Pour nous, adultes, cela peut paraître futile, mais pour l'enfant, cela peut prendre des proportions énormes. Il s'agit donc de ne pas minimiser ce qu'il ressent

- En consolant l'enfant et en lui apportant de l'affection. En lui faisant comprendre que nous reconnaissons son état de colère, tristesse, anxiété...

- En lui apprenant à identifier ses émotions. Comme noté dans le précédent article, identifier ses émotions, les nommer et les verbaliser permet à l'enfant de se calmer, de s'apaiser.

- En se regénérant dans la nature. La nature a un effet anti-stress sur l'organisme, il est primordial de s'accorder des temps de pause, de se promener dans un environnement naturel avec de la verdure, d'observer les arbres, les fleurs, les fruits, d'écouter le chant des oiseaux...

Grâce à ces différentes façons d'agir, l'enfant va apprendre progressivement à s'apaiser, à s'auto-contrôler. Il va générer plus de confiance en lui-même et va développer une analyse des situations rencontrées avec plus de paix. Il va également accroître plus de compassion, bienveillance et empathie pour lui-même mais aussi pour ceux qui l'entourent. Au niveau neurologique, le cerveau va également créer de l'ocytocine (hormone du bien-être), de l'endorphine (hormone du plaisir), de la sérotonine (hormone du bonheur et de l'humeur) et de la dopamine (hormone de la joie et du plaisir). Une bonne dose de bonnes choses essentielles à notre bien-être, en résumé.

Et si c'est valable et primordial pour les enfants, cela l'est aussi pour les adultes. De nombreuses personnes n'arrivent plus à réguler leurs neurotransmetteurs (hormones citées ci-dessus) et tombent en "dépression". Quand tout est bien équilibré, tout se passe bien. Mais il suffit qu'il y ait une carence pour que notre machine mentale se dérègle et que la dépression apparaisse.

Ces dérèglements peuvent venir d'un développement important de cortisol (encore le stress!), d'un manque de sommeil, d'un dérèglement hormonal ou d'une maladie sous-jacente.

Donc, si en vous centrant un peu sur vous-même, vous constatez une diminution de la joie, de la motivation, des ruminations mentales constantes, un état d'esprit négatif et des problèmes de sommeil. Soyez vigilants et prenez du temps pour vous-même. Encore une fois, imaginez que nous transposions cela sur des enfants... Effrayant, n'est-ce pas?

Notre rôle en tant que parent et/ou enseignant, est d'apporter les meilleures conditions possibles à nos enfants pour qu'ils puissent se développer, grandir et s'épanouir dans un environnement de calme, de sérénité, d'amour et de bienveillance et cela, malgré les problèmes (parfois bien dramatiques) de la vie.

Dans un prochain article, je vous partagerai quelques albums que nous utilisons à l'école pour travailler sur les émotions (pouvoir les reconnaître, les nommer, les identifier, les expliquer) avec les enfants de maternelle. En attendant, je vous souhaite beaucoup de sérénité et de paix. A très vite!

4 janvier 2018

Pourquoi je prône la méditation à l'école?

 

enfant qui méditeA l'heure où j'écris ces lignes, il est vrai que la méditation à l'école est quelque chose qui est à la mode.

Ce que je n'aime pas quand on parle de "mode", c'est que n'importe qui fait n'importe quoi pour se faire de l'argent ou pour acquérir une certaine notoriété. On voit alors fleurir toutes sortes de nouvelles méthodes méditatives "bobo new âge" qui au final, n'amènent pas aux nombreux bienfaits que la méditation peut apporter aux enfants (et aux adultes, cela va de soi).

Par contre, ce qui est bien avec ce phénomène de mode, c'est que ça en devient presque obligatoire et à l'heure d'aujourd'hui, si tu n'as jamais fait d'exercices de méditation avec tes élèves, c'est que tu es un has been.

Parce que oui, chers amis, la méditation apporte de nombreux bienfaits:

1. Elle améliore ostensiblement la concentration. Les enfants sont plus concentrés, moins dispersés. Ils arrivent à rester attentif sur une tâche complexe de façon plus durable. Il est vrai qu'à l'heure actuelle, les enfants sont soumis à une foule de facteurs, de stimulants, d'images, de sons... Ils ne sont plus connectés à eux-mêmes et à la nature et ils sont toujours occupés à se distraire d'une façon ou d'une autre et cela ne s'arrange pas avec la surexposition des enfants aux écrans. La méditation aide les enfants à se reconcentrer d'abord en travaillant sur leur souffle, puis en élargissant cette concentration aux tâches qu'ils effectuent au quotidien, que cela soit à l'école ou ailleurs.

2. Elle fait baisser le stress et l'angoisse. Apprendre à se concentrer sur son souffle permet de faire baisser le cortisol (hormone du stress) dans l'organisme. Le simple fait de s'asseoir sur le coussin, de prendre une posture correcte et de se concentrer sur le va et vient de son souffle génère ce qu'on appelle le calme mental. C'est d'ailleurs la pratique de base chez les méditants bouddhistes, ils appellent cela Samatha ou Shiné, ce qui peut se traduire par "quiétude" ou "tranquilité de l'esprit". Donc, si l'envie vous prend d'entrer dans un centre bouddhiste pour apprendre à pratiquer la méditation, c'est la première chose que l'on vous enseignera. C'est la base de tout, la fondation principale. A l'heure actuelle, les enfants sont de plus en plus stressés. Pourquoi? Parce que déjà les parents eux-mêmes sont de plus en plus stressés. Le travail, les courses, les devoirs, les activités... toujours courir, se dépêcher, aller vite. Encore une fois, nous ne sommes plus connectés à l'instant présent et pour les enfants, cela prend encore plus d'ampleur. Comment apprendre à grandir si on ne laisse plus le temps de savourer chaque moment de son enfance?

3. Elle permet de développer la créativité et l'imagination. Apaiser son esprit et ne plus avoir toutes ces pensées inutiles et stériles qui alimentent le blabla intérieur de l'ego (une vraie pipelette, celui-là!) ouvre plus de place à la créativité et l'imagination. Imaginez: vous ne pensez plus à la remarque désobligeante qu'une collègue vous a faite et qui vous turlupine ou vous arrêtez de vous triturer mentalement parce que votre ménage n'est pas fait ou le linge pas repassé... Bref, tout ce qui est futile devient superflu (le rêve!). Mais tout cela laisse une place ULTRA gigantesque pour (ré)apprendre à rêver, à créer! Magique, non? Cela prend encore plus de sens quand on sait que l'imagination et la créativité permet d'apprendre en s'amusant. L'imagination permet aux enfants de développer des talents artistiques et dans d'autres domaines créatifs mais aussi des habiletés sociales (quand il fait semblant d'être untel ou untel) car il développe ainsi son empathie et sa compréhension du monde.

4. Elle améliore l'estime de soi et la confiance en soi. Oui, on peut le dire, quand notre esprit est apaisé, quand on y voit plus clair, quand toutes sortes de pensées stériles et inutiles ne troublent plus la magnificience de votre mental, quand vous arrêtez de vous comparer aux autres et de vivre simplement, quelle plénitude, n'est-ce pas? En ce qui concerne les enfants, l'estime de soi et la confiance en soi sont très importantes. Elles vont façonner les adultes qu'ils seront demain. Apprendre à prendre conscience des émotions qui surgissent et pouvoir les identifier vont permettre de ne plus juger celles-ci comme "bonnes" ou "mauvaises". L'enfant qui arrive à identifier et nommer ses émotions va apprendre à se faire confiance, il va mieux écouter ses émotions et ses sensations et donc, mieux réagir face à celles-ci, il sait ce dont il a besoin pour être bien.

Rien de magique, que du bon sens mais il fallait y penser. Et le plus fantastique dans tout cela, c'est que tout est prouvé scientifiquement! Même pas besoin d'argumenter encore et encore et d'entrer dans des débats, il suffit de sortir toutes les études (et il y en a un fameux paquet!) qui prouvent que OUI, la méditation apporte ENORMEMENT de bienfaits! Et ce serait même un crime contre l'humanité de ne pas l'enseigner à l'école! Vous aurez donc compris pourquoi je la prône.

Bon, je m'emballe un peu mais ça me rappelle le jour où j'ai proposé mon projet "Méditation à l'école" et qu'on m'a gentiment regardée comme une gentille et douce rêveuse illuminée. Malgré tout, je pense que j'avais bien préparé notre projet (oui je dis "notre" ce projet a été imaginé par mon mari et moi-même) et que j'ai suscité une certaine curiosité qui m'a permis de pouvoir mettre en place ce fabuleux chantier méditatif dans toute mon école il y a maintenant quelques années, ce qui me permet de pouvoir en parler avec du recul et les résultats positifs qui y sont associés. Mais je vous expliquerai comment j'ai fait une prochaine fois...

Sur ce, je vous souhaite une belle soirée et beaucoup de joie dans tout ce que vous entreprenez (même si ce n'est qu'une sieste).

 

 

4 janvier 2018

Welcome

plante-qui-pousse

Karma: Principe selon lequel chaque action, parole ou pensée entraîne une conséquence.

School: (Traduction: école) - Endroit où l'on donne un enseignement.

Nous récoltons ce que nous semons. Dès lors, semons les meilleures graines pour nos enfants.

 

Et donc, nous y voilà, pourquoi donc ce blog?

Et bien, cela fait presque vingt ans que je travaille dans l'enseignement. On peut donc dire que je ne suis plus ce qu'on appelle "une petite jeune toute fraîche". Néanmoins, j'aime à me rappeler que j'ai toujours cet esprit enfantin qui me permet encore de m'émerveiller, de me passionner, de me remettre en question et de vouloir encore et encore viser la lune (au pire, nous atterrissons dans les étoiles comme dirait l'autre...).

Bref, je suis plongée dans le monde scolaire depuis pas mal d'années et je pense pouvoir dire que quand on aime ce métier, on cherche encore et encore à se perfectionner pour pouvoir toujours amener nos élèves au plus haut de leurs capacités. Il suffit de se balader un peu sur le net et de voir tous les blogs, sites ou pages de partages et d'échanges qui existent sur les réseaux sociaux. Des enseignants passionnés qui veulent évoluer encore et encore, qui sont éperdument en recherche de pédagogies actives, de méthodes et tehniques permettant aux enfants de mieux s'épanouir dans le milieu scolaire dans tout ce qu'il englobe (et c'est vaste!).

Oh bien sûr, je ne dirais pas que les enseignants ne pestent pas, ne râlent pas, ne sont pas parfois découragés mais passez une soirée (une seule!) avec un groupe d'instits... Malgré la promesse solennelle de ne pas parler d'école sous peine de payer la prochaine tournée et d'accomplir moultes gages ringards qui risqueraient d'enterrer notre réputation à jamais, il ne faut pas une heure avant que les bonnes résolutions valsent à la poubelle et que le sujet "ECOLE" soit mis sur le tapis. Si si, je vous assure. D'où le fait également que les compagnons d'instits préfèrent d'ailleurs les laisser sortir entre elles/eux. Grave, hein!

Et donc, revenons à la principale raison de cet article: pourquoi ce blog?

Je disais donc que j'ai une humble expérience du monde scolaire et je continue encore et encore à me documenter, à étudier, analyser, expérimenter et à transmettre ce que je pense qui pourra améliorer les apprentissages de l'enfant, son bien-être et son évolution dans la vie. J'ai pour objectif (comme beaucoup d'enseignants), de construire une société meilleure, plus altruiste, plus à l'écoute de l'autre, avec moins de stress et plus d'empathie.

Si d'aventure, ces quelques paragraphes vous ont intrigués, vous ont interpellés ou ont allumé une petite lampe à l'intérieur de votre esprit parce que ce que j'écris, ça vous parle (ne fût-ce qu'un tout petit peu), je vous invite à revenir me voir, il se peut que je poste l'une chose ou l'autre qui pourrait vous intéresser.

Cependant, je continuerai à semer mes petites graines... Et quoiqu'il arrive, je vous souhaite beaucoup, beaucoup de bonheur.

A bientôt!

 

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Karma School
  • Karma: Principe selon lequel chaque action, parole ou pensée entraîne une conséquence. School: (Traduction: école) - Endroit où l'on donne un enseignement. Nous récoltons ce que nous semons. Dès lors, semons les meilleures graines pour nos enfants.
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